Apprenez à reconnaitre les plantes

L’apprentissage de la botanique permet de reconnaitre les plantes su rle terrain. Outre le fait qu’il peut s’agir d’une passion très saine, cela permet aussi de bien connaître les plantes comestibles et médicinales. Ainsi, vous éviterez de faire des confusions dangereuses si vous voulez vous lancer dans une activité de cueillette, soit à titre professionnel, soit comme simple amateur.

Sachez qu’il existe beaucoup plus de risques à ramasser des plantes que des champignons. Si l’on compte environ 15 espèces mortelles de champignons en France, le splante smortelles se comptent par centaines !

Et chaque année, on dénombre des accidents comme par exemple, la célèbre confusion entre l’ail des ours et la colchique ou le muguet.

Alors quelles sont les principales clés à retenir pour apprendre sérieusement à reconnaitre les plantes ? 

Connaitre les termes botaniques

Il est absolument indispensable de maitriser les termes de botanique pour pouvoir manier une flore, ce qui permet d’identifier et reconnaitre les plantes sur le terrain.

Déjà, vous avez un aperçu de ces termes au travers de cette vidéo de notre chaîne YouTube :

Evidemment, vous devez connaitre les différentes formes de feuilles, les types d’inflorescences et de fruits, les sortes de système racinaire, etc.

Par exemple, les racines peuvent être fasciculées ou pivotantes. Les racine spivotantes possèdent une grosse racine principale, comme la carotte par exemple. les racines fasciculées sont par exemple celles des herbes d’une pelouse. Lorsqu’on arrache une telle herbe, on voit que le système racinaire est fait d’une multitude de petites racines ramifiées.

Concernant les feuilles, elles peuvent être entières ou divisées, plus ou moins profondément, et souvent en folioles.

Les folioles peuvent elles même être digitées ou pennées, ou même pennatifides.

Les feuilles peuvent avoir des contours très variés, allant de la feuille très effilée, dite linéaire, à la feuille en coeur, dite cordiforme, ou en fer de lance.

Enfin, une feuille peut être pétiolée ou sessile, parfois embrassante ou engainante, comme les gaines des feuilles de fenouil par exemple.

Les tiges peuvent être ligneuses ou herbacées, simples ou rameuses, pleines ou creuses, de section ronde ou quadrangulaire, ou même triangulaire, ou encore polygonale, à arrêtes ou à ailes parfois. Et certaines plantes n’ont même pas de tige.

Les fleurs sont très diverses. C’est sur les pièces florales telles que les pétales, les sépales, les étamines et l’ovaire, que repose la classification des plantes en familles botaniques. On distinguera par exemple les rosacées, qui ont généralement cinq pétales libres et cinq sépales soudés doublé d’un calicule. Tandis que les renonculacées possèdent cinq pétales libres et cinq sépales libres. L’observation des pièces florales est donc capitale, y compris au niveau des ovaires. Ainsi, les labiées possèdent un ovaire à quatre carpelles, donnant un tétrakène, et les ombellifères possèdent des fleurs à deux carpelles, donnant deux akènes soudés.

Les termes botaniques d’aujourd’hui sont parfois moins parlants. On donne par exemple à la famille de la carotte le nom d’apiacées, alors que l’ancien nom d’ombellifère est plus parlant, désignant des plantes à fleurs en ombelles. C’est pour cela qu’à titre personnel je préfère manier la flore Bonnier, qui est certes ancienne, mais qui reste encore très performante et très parlante.

tulipe sauvage, utile en élixir
chèvrefeuille des haies
rosacées
jasione des montagnes
gentiane acaule ou Gentiana acaulis

Se munir des bons outils pour reconnaitre les plantes

il est essentiel, pour apprendre à reconnaitre les plantes, d’avoir une bonne flore sur le terrain. Cultivez également votre sens de l’observation.

La plante possède-t-elle des poils simples ou en étoiles ?

Son fruit porte-t-il des aiguilles ou des crochets, ou de simples poils ?

Combien de pétales possède la fleur qu’on observe ?

Au besoin, et c’est nécessaire même pour des familles difficiles comme les graminées ou les cypéracées, ayez une loupe, si possible éclairante.

Ensuite, prenez des photos des plantes que vous croisez. Evitez de faire un herbier. La plupart des plantes ne se conservent pas bien en herbier.

pissenlit

Apprendre à cueillir des plantes

Une fois que vous savez comment reconnaitre les plantes sur le terrain, vous pouvez en récolter. Mais ne récoltez que ce que vous avez parfaitement identifié. Cela vous permet d’éviter de cueillir des plantes protégées, interdites de cueillette, ou des plantes toxiques.

Ensuite, cueillez vos plantes sauvages et mettez les dans un panier ou un sachet kraft. Evitez les sacs plastiques, qui nuisent à la bonne conservation des plantes cueillies.

Et cueillez uniquement en fonction de vos besoins réels. Il est important aussi de préserver les ressources naturelles. Sachez d’ailleurs que bon nombre de cueillettes sont règlementées, et qu’il est interdit de cueillir sur un terrain privé sans autorisation du propriétaire.

Des stages botaniques pour reconnaitre les plantes

Le mieux pour reconnaitre les plantes est de venir sur le terrain. Les cours théoriques peuvent être utiles pour connaître les propriétés culinaires ou médicinales des plantes. mais il est indispensable de vous rendre en sortie botanique.

C’est pourquoi, dans notre formation de cueilleur, nous proposons trois stages botaniques. Ces stages peuvent aussi être suivis individuellement, ou dans le cadre de notre formation de naturopathie.

Nous proposons effectivement un stage dans le Midi, un stage dans le Vercors et un stage en Haute Maurienne, de manière à couvrir le maximum de diversité botanique et écologique, de la tourbière de haute montagne à la flore côtière méditerranéenne, des graviers alpestres aux prairies de moyenne montagne, des bois de sapins à la garrigue provençale.

Lors de chaque stage, vous retiendrez entre 10 et 30  plantes, selon vos aptitudes. Et vous pourrez ramasser facilement des plantes telles que l’ortie, le lierre terrestre, l’épinard sauvage, la berce, la mélisse officinale, la camomille romaine ou allemande, la menthe, les lavandes, le plantain, l’oseille sauvage, le thym vulgaire et le thym serpolet, la mauve ou encore le sureau ou le framboisier sauvage, etc. pour apprendre à faire des macérations de bourgeons, des préparations de plantes, des élixirs de fleurs, des alcoolatures ou des onguents. Onguents aux fleurs de pâquerette, pour la peau, ou extraits de sauge pour le tonus général.

Lors de chaque stage, vous dégusterez aussi entre 50 et 60 plantes sauvages comestibles cuisinées ou en salades. Et vous apprendrez à vous méfier de la consoude, dont un alcaloïde est toxique, ou encore de plantes carrément mortelles, telles le vératre, la cigüe ou les cytises. Vous découvrirez enfin que les mauvaises herbes sont uniquement des herbes dont vous ne connaissez pas l’utilité.