Colchicum autumnale – colchique d’automne

La colchique d’automne, comme son nom l’indique, fleurit pendant la saison automnale. Ses feuilles, quant à elles, émergent au printemps, accompagnées des fruits qui ont mûri durant l’hiver, enfouis dans le sol et ainsi préservés du froid.

Nous en trouvons ses feuilles et ses fruits au printemps lors de notre stage botanique du Vercors.

Fiche d’identité botanique

• Famille : Colchicacées.
• Nom latin : Colchicum autumnale.
• Nom français : Colchique d’automne, safran bâtard, ail des prés, vachette, tue-chien, mort chien, tue-loup.
• Habitat : Prés, prairies, alpages.
• Répartition : Assez commune dans toute la France, très fréquente surtout dans les prairies de moyenne montagne.
• Période de floraison : Septembre à octobre.
• Taille : Jusqu’à 25 cm.

Description de la plante

La colchique d’automne (Colchicum autumnale) est une plante herbacée vivace dépourvue de poils, qui émerge d’un bulbe mesurant entre 1 et 2 cm de diamètre et enveloppé de tuniques brun marron foncé. En automne, le bulbe produit une à deux fleurs caractérisées par un tube blanchâtre très délicat à la base, qui se développe ensuite en 6 tépales d’un rose tendre. Chaque fleur compte également 6 étamines. Les feuilles, qui surgissent avant la floraison au printemps, se présentent généralement en deux ou trois exemplaires, très allongées et de grande taille, avec une certaine épaisseur. Ces feuilles entourent le fruit issu de la floraison de l’année précédente, formant une grosse capsule ovoïde.

Ses vertus médicinales

• En usage interne : La colchique d’automne est employée au plan médicinal, comme médicament homéopathique. Le remède colchicum est utile en cas de troubles de la digestion, de nausées, en particulier chez les femmes enceintes. Il est recommandé de consulter un médecin homéopathe pour se faire prescrire ce type de traitement en homéopathie.
• En usage externe : Cette plante n’a pas d’emploi en usage externe.

Sa toxicité

Cette plante présente un haut degré de toxicité. Un cas d’intoxication mortelle a été signalé en Alsace, où un individu avait confondu les feuilles de colchiques avec l’ail des ours, qui émerge également au printemps. La revue Prescrire signale même près de 14 intoxications entre 2020 et 2022. Cependant, il est important de noter que les feuilles de colchique ne dégagent pas l’odeur caractéristique de l’ail. Malgré cela, ces feuilles renferment un alcaloïde, la colchicine, un antimitotique potentiellement mortel à des doses supérieures à 40 mg par jour. A doses inférieures, elle est utilisée en médecine allopathique.

Certaines personnes la confondent parfois avec l’ail des ours. Mais cette vidéo de notre chaîne YouTube vous montre les principales différences entre les feuilles de ces deux plantes :