Amanita muscaria -amanite tue-mouches
Découvrez tout sur l’Amanita muscaria, également connue sous le nom d’amanite tue-mouches ou fausse oronge : de sa description à sa toxicité, en passant par son utilisation médicinale en homéopathie. Explorez les aspects botaniques, les risques associés à sa consommation et les potentielles applications dans le domaine de la santé alternative.
Fiche d’identité mycologique
- Famille : Amanitacées
- Nom latin : Amanita muscaria
- Nom français : Amanite tue-mouches, fausse oronge
- Habitat : Forêts de bouleaux et de conifères. Sous conifères, on la rencontre souvent dans les mêmes endroits que le cèpe de Bordeaux et le bolet poivré.
- Répartition : Commun, en plaine et en montagne.
- Période de fructification : De la fin de l’été (en montagne) à l’automne.
- Taille : Environ 10 à 15 cm de hauteur, chapeau de 10 à 20 cm de diamètre.
Descriptif du champignon
L’Amanite tue-mouches, également connue sous le nom scientifique d’Amanita Muscaria, est une espèce de champignon commune et emblématique, souvent associée à l’image du champignon des sorcières. Ce champignon se caractérise par un chapeau ovoïde évoluant vers une forme parfaitement plane ou légèrement convexe, revêtu d’une cuticule rouge ou rouge orangé, agrémentée de marges striées et de squames écailleuses blanc jaunâtre. Ses lamelles, serrées et blanches avec parfois des reflets jaunâtres, ainsi que son pied élancé de couleur blanche, orné d’un anneau membraneux tombant, et sa volve bulbeuse écailleuse verruqueuse à la base, en font une espèce distinctive. La chair de l’Amanite tue-mouches est blanche et de saveur douce, même si elle est très toxique.
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Ses vertus médicinales
- En usage interne : L’Amanite tue-mouche est fréquemment utilisée en homéopathie pour soulager diverses affections telles que les tics, les spasmes, les troubles de l’attention, les torticolis, les engelures, ainsi que chez les personnes atteintes de la maladie de Raynaud, caractérisée par des troubles veineux importants.
- En usage externe : Ce champignon n’est pas employé par voie externe.
- Contre-indications : En homéopathie, ce champignon ne semble pas posséder de contre-indications.
- Partie employée : Carpophore.
- Formes galéniques : granules homéopathiques (remède agaricus muscarius).
- Principes actifs : Acide iboténique, muscimol, muscarine
Sa toxicité
L’amanite tue-mouches, un champignon à la fois psychotrope et toxique, a une histoire fascinante. Autrefois utilisé par les chamanes en Sibérie et en Europe pour ses effets hallucinogènes, capable d’induire un état de transe propice aux rituels chamaniques, il reste néanmoins extrêmement toxique, pouvant causer de graves séquelles neurologiques. Ses composés actifs comprennent l’acide iboténique, responsable des hallucinations et de la perte de coordination, ainsi que le muscimol, induisant un état dépressif profond. En conséquence, sa consommation doit être strictement évitée.
De plus, la cuticule de cet amanite, particulièrement concentrée en substances toxiques, a été historiquement utilisée pour attirer et empoisonner les mouches lorsqu’elle était macérée dans du lait sucré. Cette pratique a d’ailleurs donné son nom à l’espèce.
A noter que le ramasseur inexpérimenté peut la confondre avec l’amanite des Césars, le must des champignons comestibles. Cependant, cette dernière a un pied jaune et des lames jaunes vif, ce qui n’est pas le cas de l’amanite tue-mouches. De plus, les volves de ces deux amanites sont très différentes. En revanche, si la pluie a délavé l’amanite tue-mouche, sa cuticule peut prendre une teinte orangée vif, ce qui peut induire en erreur.