Solanum dulcamara – douce-amère
La douce-amère doit son nom au fait que ses tiges ligneuses possèdent un bois sucré et une écorce amère.
C’est une plante médicinale difficile à utiliser, car, hormis la tige, le reste de la plante est très toxique.
Vous la rencontrerez facilement au cours de nos sorties botaniques.
Fiche d’identité botanique
- Famille: Solanacées.
- Nom latin: Solanum dulcamara.
- Nom français: Douce-amère, bronde, morelle douce-amère.
- Habitat: Décombres, long de vieux murs, rochers, terrains incultes, ruines.
- Répartition : Très commune. Présente en Corse.
- Période de floraison: Juin à septembre.
- Taille: De 50 cm à 2 mètres.
Description de la plante
La morelle douce-amère (Solanum dulcamara) est un sous-arbrisseau vivace sarmenteux de 1 à 2 mètres, parfois plus, fréquent dans les milieux humides comme les bords de ruisseaux et les lisières en France. Ses tiges, d’abord dressées, deviennent semi-grimpantes et volubiles, souvent retombantes, sans organes d’accroche. Les feuilles, alternes, sont ovales à lancéolées, généralement entières ou parfois trilobées, avec deux petits lobes latéraux entourant un grand lobe central cordiforme.
Les rameaux portent des cymes étalées de petites fleurs violettes à cinq pétales triangulaires très réfléchis et des étamines jaune vif, visibles de juin à septembre. Après floraison, la plante produit des baies ovoïdes qui mûrissent en rouge et peuvent coexister avec les fleurs sur un même pied.
Ses vertus médicinales
- Indications:
- En usage interne: Solanum dulcamara, ou morelle douce-amère, possède une longue histoire d’usages traditionnels en médecine populaire. La tige feuillée, principale partie utilisée, était réputée dépurative, administrée notamment au printemps pour « nettoyer le sang » et traiter les affections cutanées comme l’eczéma, le psoriasis, l’acné, l’herpès ou les dartres. On lui attribuait aussi des vertus diurétiques, laxatives, sudorifiques et antirhumatismales, employée contre la goutte, les douleurs articulaires et les rhumatismes, surtout lorsqu’ils étaient aggravés par le froid et l’humidité. La plante a également été prescrite pour soulager certaines affections respiratoires (pleurésie, pneumonie), circulatoires (phlébites, artériosclérose), et même des troubles génitaux ou syphilitiques. Les baies, bien que toxiques, étaient parfois utilisées comme aphrodisiaques ou laxatifs dans certaines traditions, mais leur usage reste dangereux; Elle reste employée surtout en homéopathie.
- En usage externe: Cette plante a pu être employée par voie externe comme dépurative de la peau.
- Effets secondaires : Cette plante est très toxique dans toutes ses parties, sauf la tige.
- Parties de plantes employées : Tiges.
- Principes actifs : Pas étudiés.
- Formes galéniques : En homéopathie surtout.
Sa toxicité
Les effets indésirables les plus fréquents incluent des troubles digestifs tels que nausées, vomissements, diarrhées, parfois sanglantes, ainsi que douleurs abdominales. À doses élevées, on observe également une atteinte rénale avec protéinurie et hémoglobinurie (présence de sang et de ses constituants dans les urines).