Armillaria mellea – armillaire couleur de miel

L’armillaire couleur de miel est un champignon, à la fois parasite et saprophyte, capable de se propager rapidement dans une zone boisée. Un seul réseau de mycélium peut suffire à envahir plusieurs hectares de forêt en s’attaquant aux arbres.

Vous pouvez le croiser facilement en sortie mycologique, surtout dans les forêts de feuillus, en plaine.

Fiche d’identité mycologique

  • Famille : Physalacriacées
  • Nom latin : Armillaria mellea.
  • Nom français : Armillaire couleur de miel, naratake.
  • Habitat : On le trouve sur des arbres morts ou en déclin, ainsi qu’au pied d’arbres affaiblis ou sur des souches. Il peut parasiter aussi bien les feuillus que les résineux. Il n’est pas rare non plus de le croiser dans les jardins, s’attaquant à des arbres d’ornement.
  • Répartition : Commun partout en France, en plaine comme en moyenne montagne.
  • Période de fructification : De septembre à novembre.
  • Taille : Environ 12 à 20 cm de hauteur, chapeau autour de 6 cm de diamètre.

Description du champignon

L’armillaire couleur de miel (Armillaria mellea, appelée naratake en japonais) est un champignon très répandu dans nos forêts. Il pousse en touffes plus ou moins denses, pouvant rassembler plusieurs dizaines de spécimens. Chaque carpophore commence par un chapeau en forme de bouton, qui s’ouvre en vieillissant et laisse un anneau caractéristique sur le pied.

La cuticule arbore des teintes allant du jaune miel au brun ou à l’orange miel, souvent parsemée de petites mèches sombres. Les lamelles, de couleur claire, peuvent présenter des taches rougeâtres, surtout après un coup de gel. Le pied, fin et élancé, parfois légèrement renflé à la base, est très fibreux et porte un anneau blanc, parfois teinté de jaune miel.

Henri Romagnesi a décrit une sous-espèce nommée lutea, dont la teinte tire davantage vers un jaune miel prononcé. Contrairement à l’hypholome en touffes (Hypholoma fasciculare), l’armillaire couleur de miel ne présente jamais de jaune citron.

Ses vertus médicinales

  • En usage interne : Ce champignon possède de puissantes propriétés antibactériennes, principalement grâce à l’acide armillarique qu’il contient. Il est également reconnu pour ses effets stimulants sur le système nerveux et le psychisme, ce qui en fait un allié potentiel en cas de neurasthénie. Par ailleurs, l’armillaridine, un composé qu’il renferme, fait actuellement l’objet d’études in vitro en raison de ses possibles propriétés antitumorales.
  • En usage externe : Ce champignon aurait des vertus cicatrisantes et antiseptiques par voie externe.

  • Contre indications : La consommation de ce champignon peut parfois entraîner de légers troubles digestifs, probablement en raison de la présence de tréhalose, un sucre simple que notre système digestif ne tolère pas toujours bien.
  • Partie employée : Le carpophore entier
  • Principes actifs : Contient de l’acide armillarique, de l’armillaridine et du tréhalose
  • Formes galéniques : En gélules.

Sa comestibilité

Aujourd’hui, l’armillaire couleur de miel est souvent classé parmi les espèces à éviter. Pourtant, il reste comestible s’il est récolté très jeune et en dehors des périodes de gel. Le froid, tout comme le vieillissement du carpophore, tend à le rendre plus difficile à digérer. Les connaisseurs le consomment donc avec prudence et modération. Il est également bon de noter qu’à la cuisson à la poêle, ce champignon libère un mucilage qui peut accentuer son effet peu digeste chez certaines personnes.

Armillaria mellea ou armillaire couleur de miel, les physalacriacées
Armillaria mellea ou armillaire couleur de miel
Armillaria mellea ou armillaire couleur de miel
Armillaria mellea ou armillaire couleur de miel
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