Rhamnus alaternus – nerprun alaterne
Le nerprun alaterne est une espèce d’arbuste que l’on retrouve surtout au Sud de la Loire. Il apprécie les terrains calcaires ensoleillés.
Il nous arrive de le croiser dans nos stages botaniques, surtout dans le Midi, où on peut l’utiliser dans les programmes de reforestation, notamment après les incendies.
Fiche d’identité botanique
- Famille : rhamnacées
- Nom latin : Rhamnus alaternus.
- Nom français : Nerprun alaterne, sanguin blanc, alaterne.
- Habitat : Endroits rocheux, côteaux calcaires.
- Répartition : Commun en région méditerranéenne, jusqu’en Isère, et dans le Midi Pyrénéen, sur la façade Atlantique, jusque dans les pays de la Loire et la Normandie. Présent en Corse.
- Période de floraison : Mars et avril.
- Taille : De 1 à 5 mètres.
Description de la plante
Le nerprun alaterne (Rhamnus alaternus), est un arbuste persistant de taille moyenne, pouvant atteindre 4 à 5 mètres de hauteur. Contrairement au chêne, ses feuilles sont persistantes et coriaces, d’un vert luisant foncé sur le dessus et plus clair sur le revers. Ces feuilles, longues de 2 à 5 cm, sont ovales à lancéolées, souvent dentées et cartilagineuses en bordure, rappelant parfois celles du houx.
La floraison du Rhamnus alaternus a lieu de mars à mai, selon le climat. Les fleurs, peu visibles mais légèrement odorantes, sont minuscules et jaunâtres à verdâtres, dépourvues de pétales et regroupées en petites grappes à l’aisselle des feuilles. Il s’agit d’une espèce dioïque, avec des individus soit mâles, soit femelles.
Les fruits, présents uniquement sur les pieds femelles en présence de pieds mâles, sont de petites baies globuleuses de 5 à 6 mm de diamètre. Initialement rouges, elles deviennent noires à maturité et sont très appréciées des oiseaux en automne. Contrairement aux glands du chêne, ces fruits ne sont pas comestibles pour l’homme.
Ses vertus médicinales
Indications :
- En usage interne : L’écorce de cette plante semble avoir de nombreuses propriétés médicinales, mais elle présente une certaine toxicité, notamment au niveau cardiaque. Il ne vaut mieux donc pas l’employer.
- En usage externe : Le nerprun alaterne n’est pas utilisé par voie externe.
- Effets secondaires : Certaines parties de la plante peuvent être toxiques et son usage est déconseillé aux femmes enceintes, aux personnes souffrant de cardiopathies, d’hypertension, de côlon irritable ou d’ulcères.
- Parties de la plante employées : Jeunes rameaux feuillés, baies.
Sa comestibilité
Cette plante est plutôt toxique. Laissons ses fruits aux oiseaux.
